Engouement pour la foret urbaine !?
De la nécessité d’un poumon vert en ville…
La notion de ‘forêt urbaine’ a émergé ce dernier siècle suite à une démographie urbaine exponentielle. Et ce, pour faire face à une urbanisation dense.
A l’origine, le terme de foret urbaine fait référence à certaines grandes villes qui disposent de vastes étendues boisées.
C’est le cas à Toronto, Bruxelles, New York (photo ci-contre), Londres, Zurich et bien d’autres mégalopoles.
Mais, selon la complexité du milieu foncier, les forets urbaines se retrouvent aussi fragmentées dans des friches, des coulées vertes ou bien en périphérie des villes (on parle alors de foret péri urbaine).
En quête de naturalité et de bien être environnemental
Bien que souvent tout autant, artificiellement plantée, contrairement au parc urbain, la foret urbaine s’entend avec une certaine naturalité.
Si bon nombre de parcs urbains ou parcs boisés historiques en ville affichent leurs styles paysagers codifiés, souvent en référence au XIXe siècle, la foret urbaine tend à la naturalité. Elle vise à réconcilier l’humanité avec une certaine naturalité et biodiversité.
Si dans les deux cas, les arbres sont une composante majeure, la végétation y est ainsi très différente.
Le cas des parcs historiques
Ainsi, les parcs historiques reflètent une recherche d’exotisme issue d’une période d’exploration en terres lointaines. Ceci explique la plantation d’espèces exotiques ou rares. Mais l’intérêt paysager de ces plantations requiert très souvent une gestion très rigoureuse, artificielle et soignée des plantations.
Les boisements anciens
Les forets urbaines, elles, sont souvent des reliques de foret ou de boisement anciens créés par les forestiers ou aménageurs d’époque plus ancienne. Elles constituaient du bois de réserve (destiné à de grands projets de charpente architecturale ou marine) ou encore des réserves de chasse. Présentes bien avant l’urbanisation du XXe siècle, elles ont été rognées peu à peu par l’urbanisation.
Les nouvelles forets urbaines
Mais plus récemment, le terme de ‘foret urbaine’ est emprunté pour désigner des boisements nouvellement plantés. Dans ceux-ci, on tend à appliquer des principes d’écologie, de gestion différenciée qui participent à la formation d’une trame verte globale dans la ville. Ce, même si cette foret urbaine est fragmentée en plusieurs lieux.
A la fois, réserve naturelle et véritable biotope au cœur de la cité
Les plantations tendent à recréer un biotope afin que s’y s’expriment en parfaite symbiose les ressources naturelles animales et végétales. La foret urbaine s’invite comme une niche écologique pour évoquer une zone rurale ou sauvage.
Objectif : lutter contre la pollution et le réchauffement climatique !
Dans ces nouveaux concepts d’écologie urbaine, les arbres tiennent un grand rôle en terme d’aménités environnementales : séquestration du carbone et contribution directe à l’atténuation du changement climatique, réduction de la pollution atmosphérique, ombrage des bâtiments et réduction de l’énergie nécessaire à la climatisation, réduction des effets d’îlots de chaleur urbains, interception des eaux de pluie et maitrise des problèmes de débordement des voies navigables, habitats pour la faune…etc
Enfin, les avantages socio-économiques ne sont pas moindres : amélioration de la qualité de vie, du bien être et de la santé mentale des citadins, accès à la nature en ville, augmentation de la valeur immobilière des terrains à proximité…etc.
L’accès à ces forets urbaines est quelque fois prévu pour les citoyens en quête de nature tranquille. Cependant une fréquentation mal maitrisée peut vouer à l’échec la réinstallation d’habitats naturels, et résulter en une dégradation des sols et de la qualité de l’eau.
De nouveaux projets d’urbanisme et d’architecture paysagère autour de la forêt émergent !
Mais tous ne sont pas durables !
Attention aux projets ‘poudre aux yeux’ qui ne tiennent pas compte des réels besoins des arbres pour assurer leur résilience future face aux conditions urbaines et au climat !
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