Des projets de conception de canopée urbaine durable
Voici un aperçu de quelques projets de canopée urbaine réconciliant ou reliant ville et nature, en parfaite cohabitation et respect de la faune et de la flore !
Bien sûr, la Chine, en pleine évolution, fait exemple.
Au cœur d’une effrayante et dramatique pollution, le pays déploie de vastes projets d’urbanisme et de verdissement destinés à rendre l’atmosphère des villes respirable.
La Chine est, ainsi, le terrain de nombreux projets fertiles pour re-forester, reboiser… Ainsi, certains projets architecturaux rivalisent de technicité et créativité pour la démonstration d’une parfaite cohabitation entre ville et foret.
Design de canopée urbaine futuriste à l’œuvre
Une canopée urbaine en parfaite cohabitation avec la ville !
L’agence LOOK architects, fondée en 1993 et dont le siège est à Singapour, semble spécialisée dans des projets futuristes et grandioses en Asie.
Plusieurs fois primée pour la création d’architecture unique et d’un design urbain innovant, l’agence est immergée dans le Design du Futur.
Photos en exemple : Alexandra Arch & Forest Walk, passerelle vers la nature à travers les cimes d’arbres (année d’achèvement: 2008).
Tour d’observation,véritable pont piétonnier aménagé pour la promenade ou espaces de contemplation à travers la cime des arbres, sont au cœur du projet.
Ainsi de nouveaux systèmes de réseaux infra structurels sont réinventés et relient les espaces urbains. Ici l’infrastructure permet au public de traverser le parc Telok Blangah Hill, patrimoine naturel de Singapour, tout en offrant une vue plongeante et assez saisissante sur l’impénétrable foret !
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Écologie à l’œuvre : des arbres résilients aux crues !
L’agence TURENSCAPE, fondée en 1998 et basée à Beijing, a planifié et conçu plus de 300 villes écologiques et 1000 projets paysagers en Chine.
Un corridor écologique fluvial
Photos en exemple : Corridor écologique fluvial (année d’achèvement: 2010).
Un paysage poétique qui n’en est pas moins technique par ses plantations résilientes, choisies pour s’adapter aux crues de la mousson annuelle.
Le pont et cheminements ont été conçus pour s’adapter aux courants d’eau dynamiques et aux flux des personnes.
L’agence indique ainsi que ‘le pont et les chemins relient la ville à la nature et relient le passé à l’avenir’.
Des terrasses en végétation sinueuse, des chemins curvilignes offrent des espaces intimes et ombragés aux personnes.
L’agence justifie ainsi ce parti pris d’une »ville éponge » : ‘pendant longtemps, la stratégie de contrôle des inondations a été de construire des murs de béton plus forts et plus grands pour produire des terres bon marché pour le développement urbain. Ces murs le long des rives et des plaines inondables riveraines ont rompu la relation intime entre la ville, la végétation et l’eau, tout en exacerbant la force destructrice des inondations annuelles’.
Ainsi, ce corridor écologique fluvial a permis de réduire la pollution qui était présente, d’offrir des possibilités de développement des terres urbaines et de servir des fonctions écologiques couvrant environ 135 hectares. Par ce corridor écologique, l’eau est déviée de la rivière Luan, à travers la ville, avant de retourner à la rivière Luan.
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Écologie, nature libre et milieu urbain ouvert
L’agence Ilex Paysages, basée à Lyon, a conçu cette forêt alluviale de 45 hectares à coté du « parc de la tête d’or » et de la « Cité internationale » de Lyon. Cet espace a été pensé pour concilier les fonctions publiques avec la qualité naturelle du site, en pleine zone urbaine.
Une foret alluviale en plein centre ville
Photos en exemple : foret fluviale (année d’achèvement: 2001).
Le projet vise à permettre la régénération spontanée des plantes, tout en organisant une méthode de gestion durable adaptée aux besoins de la Commune.
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En revanche, que dire des nouvelles conceptions de foret verticale ?
Peut-t-on qualifier une ‘foret verticale’ de canopée urbaine durable, écologique et respectueuse ?
Photos ci-dessous : source sciencepost.fr
Si ces conceptions acquièrent un grand succès, c’est peut-être comme l’explique Emmanuele Coccia, lors de ‘la nuit des arbres‘, parce que le modernisme architectural voudrait se réconcilier avec la foret…
Bien sur si l’on considère le manque d’espace disponible en ville, les propositions de murs et toitures végétalisés forment une ressource inventive pour l’habitat citadin. Mais doit-on utiliser des arbres ? A quel prix ?
Les projets de conception dit de ‘foret verticale’ ne considèrent pas la fonction d’un arbre, sa biologie, sa durée de vie, son architecture ou sa relation toute aussi importante avec le sol dans lequel il est planté.
Que peut-on en dire ?
– les racines des arbres sont ignorées : pas de déploiement possible pour une recherche autonome d’eau et minéraux ni de possibilité d’ancrage sur le long terme. Le maintien des arbres est d’ailleurs fortement assisté.
– est-ce que l’espace alloué aux arbres est suffisant pour le déploiement de leur houppier à taille adulte ?
– des arbres à taille mature et affaiblis par des racines amputées maintes fois, sont transplantés encore et encore… pour être plantés dans des bacs.
– Les arbres sont surexposés à la chaleur urbaine entre béton et vitrages. Hors dans leur habitat naturel, ils sont soumis, en hauteur, à des vitesses de vent élevées et à des pressions environnementales différentes.
– La construction et la gestion sont très couteuses ! arrosage ? soins aux arbres ? surveillance des problématiques phytosanitaires ? remplacement des arbres morts ?
– ou sont les auxiliaires : mycorhizes et autres organismes qui participent à la recréation d’humus ?
– la durée de vie d’un arbre estimée est de… ?
– etc
Certes, les arbres absorbent du gaz carbonique et aident à éliminer la pollution en ville. Doit-on pour autant les considérer comme de l’utilitaire jetable ou du concept lucratif ?
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